Le groupe justifie ce niveau de rémunération par le besoin d'attirer des talents, et aussi de protéger ses cadres contre certaines régulations dans ses différents marchés. Il estime tenir compte, dans ce contexte, de l’existence dans de nombreux pays de réglementations très lourdes en matière de gouvernance d’entreprise, qui tiennent les membres du Conseil d’administration pour responsables, à titre individuel et collectif, de ses actions. « Conformément à l’objectif d’Ecobank d’être un employeur de choix sur ses marchés et d’attirer les meilleurs talents, la rémunération des cadres dirigeants repose sur des éléments de rémunération fixe (salaire, avantages sociaux et retraite) et variable (primes et plan de souscription d’actions) », explique Ecobank dans son rapport.
A l’inverse des cadres dirigeants, les membres non exécutifs du conseil d'administration ont perçu un total de rémunération de 1,4 millions $, en repli de 4% comparée à celle de l'exercice 2014 précédent. Les administrateurs non exécutifs reçoivent une rémunération fixe de 100 000 $ par an au titre des services rendus au Conseil d’administration d’ETI. Le Président perçoit 150 000 $. En outre, les administrateurs reçoivent des indemnités de présence pour leur participation aux réunions du Conseil d’administration et des différents Comités.
Toutefois, précise le groupe, « les administrateurs non exécutifs ne reçoivent aucun intéressement reposant sur les performances à court ou à long terme ». Mais certains d'entre eux qui sont titulaires d'actions de la compagnie recevront, en plus, une part des 48,2 millions $ de dividende proposés en 2015.
Rappelons que les performances du groupe hors provision et à taux de change constant, n'ont pas été solides. Le bénéfice net global généré en 2015 dans les différents groupes géographique, a été de seulement 420, 3 millions $ contre 530,2 millions $ en 2014. Sur un plan consolidé, ce résultat net s'affiche à 107,5 millions $ contre 394,7 millions $, soit un repli de 73%.
La masse salariale devrait continuer de baisser en 2016, car il est prévu, dans certains pays, une réduction du nombre d'agence et un retrait de produits, ce qui devrait logiquement entraîner des réductions d’effectifs.