Il ressort de cette analyse, qu’au cours de la période sous revue, les exportations de la Cemac restent dominées à plus de 70% par le pétrole brut, dont la contribution au TCER (taux de change effectif réel) des exportations est d’environ 84%. Cette situation a provoqué la perte de positions concurrentielles des économies de la Cemac. En effet, depuis 2015, le TCER hors pétrole s’est apprécié seulement de +2,4%, tandis que le TCER pétrole inclus s’est déprécié quant à lui de 8,1%, relève la Banque centrale.
Au niveau de la situation individuelle des Etats membres de la Communauté, la BEAC note qu’à cause de la trop forte dépendance à l’exportation du pétrole, l’évolution de la compétitivité-prix des économies est plutôt contrastée. En effet, si le TCER global hors pétrole brut s’est apprécié en 2017, dans la lignée de la Cemac (+2,4 %), au Cameroun (+17,5 %), au Congo (+12,5 %), au Gabon (+0,24 %) et en Guinée équatoriale (+0,36 %), il s’est légèrement déprécié dans les deux autres pays de la communauté : République centrafricaine (-1,5%), et Tchad (-0,21%).
L’on note, qu’en dehors du Cameroun qui a une économie relativement diversifiée, les autres pays encore dépendants du pétrole brut affichent un taux de change effectif faible ou négatif, à l’instar du Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad.
Pour rappel, depuis plusieurs années déjà, nombre d’institutions internationales (FMI, Banque mondiale, BDEAC, BEAC…) invitent les pays de la Cemac à mettre en place une politique de diversification des économies à cause de la chute vertigineuse du prix du pétrole, laquelle a montré la vulnérabilité de la sous-région.
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