Cette iles d’environ 30 ha regorge de ressources pétrolière en abondance. Or depuis la découverte du pétrole en Guinée Equatoriale, ce pays est convoité par les puissances occidentales dont les besoins en énergie se sont accrues au fil du temps. Pour le cas singulier de la Guinée-Equatoriale, ce sont les compagnies américaines, plus pragmatiques, vers lesquelles le président de la Guinée Equatoriale s’est tourné. Cette option qui n’a pas du tout plu à la France, a été perçu comme un crime de lèse majesté. Ce d’autant plus que la Guinée Equatoriale, étant entrée dans la zone Franc, en plus d’une adhésion à la francophonie était, dans l’entendement des Français, passée sous le régime des relations privilégiées avec l’Hexagone. Aussi, devait-elle le démontrer en tissant les relations économiques les meilleures avec la France et de ce fait, accorder la primauté des intérêts à ce pays.
Pour Obiang Nguema, la libération de la Guinée du joug de Macias et donc du joug du colonisateur espagnol, ne pouvait être compromise en s’assujettissant à une autre ancienne puissance coloniale. Sinon qu’allait signifier la souveraineté de la Guinée Equatoriale ?
En ouvrant les portes de l’exploitation pétrolière aux Américains, une guerre sourde démarrait entre les Etats-Unis et la Guinée. Une guerre autour des intérêts du pétrole. La France refusant de s’avouer vaincue, va instrumentaliser son ancienne colonie, le Gabon pour remettre sur la table l’affaire Mbanié. Le voisin de la Guinée va même outrepasser l’accord de surveillance de l’Îles qu’il avait obtenu en y installant un nombre d’agents de sécurité défini par cet accord, pour multiplier ces effectifs. Ce qui ressemblait à l’engagement d’une épreuve de force.
Tout cela, le Président Obiang fera montre de sagesse et invitera son homologue feu Omar Bongo Ondimba à la table des négociations. Il faut avouer que le Gabon qui réclamait cet espace ne possédait pas un document écrit authentifiable. De plus, le Gabon n’avait pas pris la peine de ratifier cet accord qu’il disait avoir passé avec Macias Nguema Biyogo par son Assemblé nationale, comme cela se fait pour tout accord ou traité international. Voilà pourquoi le rapport des sénateurs français qui avaient effectué une visite en Guinée Equatoriale dans le cadre des missions parlementaires concluait de la complexité juridique de cette affaire.
Toutefois, un modus vivendi sera trouvé à savoir le partage de l’exploitation des ressources pétrolières. En réalité cela n’a pas arrangé la France via son entreprise Total qui voulait rebondir sur ces ressources vu que l’exploration au Gabon n’était plus prometteuse et que les champs en exploitation étaient tous en déclin. Mais surtout, la France ne voualit rien partager avec les Américains. Coûte que coûte, il fallait contraindre Obiang Nguema à céder. Ce qu’il ne fera pas au nom des intérêts supérieurs de la Guinée-Equiatoriale.
De façon inattendue, l’accord de partage conclu avec son homologue Omar Bongo a été dénoncée par la partie Gabonaise sans explication, avec l’appui de son ministre des Affaires étrangères de l’époque devenu par la suite président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping.
Comment contraindre Obiang Nguema ?
La France va mettre en marche l’affaire des biens mal acquis en impliquant son vice président Teodorin Nguema Obiang, pour avoir acheter en France quelques voitures de luxes. Dans la foulée, l’immeuble mis à sa disposition sur l’avenue Foch, propriété de la Guinée Equatoriale est visé par les juges Roger Le Loire et René Grouman commis à ses trousses. Pour l’effet de coloriage l’affaire des biens mal acquis va impliquer des présidents d’autres pays comme le Gabon et le Congo. Mais un acharnement exceptionnel va s’exercer sur la guinée Equatoriale dont les biens en France n’ont jamais été clairement identifiés. Quand ces autres voisins comptaient des immeubles par dizaines. Nous ne le dirons jamais assez, ces biens se résumaient à des biens personnels, des véhicules, des bouteilles de whiskies, de vin et de champagne ; des fauteuils, des assiettes, des couverts, des objets d’art etc…
Pour amplifier cette affaire, SHERPA, dirigé par un avocat du parti socialiste, William Bourdon, va en faire l’affaire du siècle. Voilà la supercherie d’Etat révélée. La France a lâché ses chiens dans l’unique but de mettre le président Obiang Nguema Mbasogo à genoux en l’affublant des substantifs les plus vils : dictateur, corrompu, etc. Tout cela pour le pétrole. Parce que les majors de l’économie française ne veulent pas se contenter de la main qui leur est tendue, elles veulent tout le bras. L’affaire des BMA n’est rien d’autre qu’une manigance politicienne pour obtenir la reddition du président Obiang sur sa volonté de diversifier ses partenaires économiques. Mais surtout pour le punir sur son refus de reculer dans l’affare Mbanié afin de tout laisser au Gabon. Ainsi les pétroliers français relanceraient leur prodution.