
Pendant huit jours, les parlementaires vont examiner et adopter le projet de budget de la Communauté qui s'élève à 46 milliards de francs CFA (environ 70, 22 millions d'euros), soit un milliard de moins que celui du dernier exercice. «C'est un budget réaliste qui met l'accent sur l'investissement et revoit à la baisse le portefeuille alloué au fonctionnement des organismes et institutions spécialisés de la communauté. Notre objectif au sein de la CEMAC est d'investir en faveur des populations», a déclaré Etouang Abena Parfait, secrétaire général du parlement de la CEMAC dont le siège a été provisoirement installé en Guinée équatoriale.
Un siège en errance
Au cours de la session, le président de la commission de la CEMAC a évoqué la situation d'errance de l'institution. Cette dernière a récemment déménagé le siège de sa commission de Bangui à Malabo en Guinée équatoriale, suite à une décision d'Idriss Deby Itno, président en exercice de la Communauté. Par son statut, le siège de la CEMAC est à Bangui, mais le défaut de sécurité avait occasionné sa délocalisation à Malabo en Guinée équatoriale. La décision a provoqué des protestations de la part de la République centrafricaine.
Sur cette question, le président de la Commission de la CEMAC, Daniel Ona Ondo, s'est voulu rassurant : lors d'une réunion de mise au point sur divers sujets, il avait annoncé l'enveloppe de plus d'un milliard de Fcfa, pour l'année 2018, que la Commission va investir dans la réhabilitation de son patrimoine à Bangui, en promettant une solution définitive à la question. En attendant, pour la première fois, le parlement de la CEMAC s'est réuni en dehors de son siège provisoire qui se trouve à Malabo, en Guinée Equatoriale.
Pour rappel, la Communauté économique et monétaire des États de l'Afrique centrale est composée de trente membres, à raison de cinq parlementaires issus de chaque Assemblée nationale des six pays membres, en l'occurrence le Cameroun, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine et le Tchad.
Avec la Tribune Afrique