"Le gouvernement de notre pays se réserve le droit d'exercer devant les plus hautes juridictions internationales toutes actions de droit civiles et pénales afin de réclamer la réparation du préjudice causé aux hautes institutions et personnalités" de Guinée Equatoriale, affirme le gouvernement de Malabo dans un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi.
"Le gouvernement de la République de Guinée Equatoriale manifeste sa répulsion face aux actes d'ingérence dans ses affaires intérieures de la part des tribunaux français", ajoute ce texte.
Teodoro Nguema Obiang Mangue, vice-président chargé notamment de la Défense et de la Sécurité de son pays, a été condamné lundi par la cour d'appel de Paris à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d'euros d'amende et des confiscations, pour s'être bâti frauduleusement un patrimoine considérable en France.
Malabo évoque dans son communiqué de "fausses accusations de corruption et blanchiment de capitaux proférées, depuis des années par plusieurs ONG animées du seul désir de déstabiliser notre pays" dans "une affaire montée avec machiavélisme". Cette "ingérence inacceptable" dans ses affaires intérieures contrevient, selon le gouvernement, aux dispositions de la "Charte des Nations unies".
A Paris, les avocats de M. Nguema Obiang Mangue ont annoncé qu'il allait se pourvoir en cassation contre sa condamnation en appel.
Avec AFP