Empêché, Abdel Fattah al-Sissi doit se faire représenter par son chef de gouvernement et c’est le ministre des Affaires étrangères qui doit représenter l’Ougandais Yoweri Museveni qui a le Covid-19. Denis Sassou-Nguesso sera le grand absent de cette mission, l’un de ses proches indique : « Situation dégradée sur le terrain, absence de chefs d’État, les conditions ne semblent pas réunies pour un dialogue apaisé et constructif. » L'enjeu est pourtant de taille, selon cette même source : « Le lancement de la contre-offensive ukrainienne fait peser des risques sur la pérennité de l’accord céréalier, qui est très important pour l’Afrique. »
Finalement, quatre chefs d’État sur sept annoncés sont donc engagés dans cette « tentative de médiation », indique un diplomate. Ils doivent rejoindre Kiev en voyageant dans la nuit de jeudi à vendredi en train spécial. Dans la matinée, la délégation doit se rendre à Boutcha, ville marquée par des attaques de l’armée russe contre des civils. L’après-midi, il y aura des entretiens bilatéraux, puis une cérémonie officielle est prévue avec le chef de l’État Volodymyr Zelensky. Une conférence de presse commune est également inscrite à l’agenda. En début de soirée vendredi, la délégation africaine doit quitter Kiev pour rejoindre Saint-Pétersbourg en Russie, seconde étape de cette mission, pour y retrouver et échanger avec le président Vladimir Poutine.
Source : RFI