En trente ans de pouvoir, le président Equato Guinéen ne s’est pas laissé endormir par les honneurs des tapis rouges et des privilèges dus au rang. Quand il prend le pouvoir, il fait un diagnostic sans complaisance de son pays à tous les niveaux. De l’état des infrastructures aux hommes. De la situation économique à la situation sociale. De l’état de la santé à celle de l’éducation. Le diagnostic qui en ressort, montre que la Guinée Equatoriale a au bas mot, près de 50 ans de retard sur ses pairs de la sous-région.
Ce diagnostic porté à l’échelle mondiale, la Guinée est à plusieurs siècles de retard d’un pays comme les Etats-Unis. Il prend le pari de réduire les écarts. Il descend sur le terrain pour régulariser d’abord les relations avec la sous région et redire au monde qu’un pays appelé Guinée Equatoriale existe toujours. Ce n’est pas un village colonial mais un Etat souverain.
Le pari de la reconnaissance par le concert des nations de la dignité d’un peuple est amorcé. La démarche vise aussi à sortir de l’ostracisme dans lequel l’avait plongé les années de dictature de Macias Nguema Biyogo. Pari de l’ouverture aux autres. Les frontières sont ouvertes. Les querelles avec certains voisins comme le Gabon sont apaisées et un président Equato-guinéen, après des décennies de réclusion est aperçu sur les tribunes des grandes conférences internationales, disant sa vision pour son pays.
Avec des moyens rudimentaires, et l’aide internationale, il n’assurera pas son confort mais recherchera celui de son peuple. Il assume le destin des hommes et des femmes. Il met en place les bases d’un système éducatif et sanitaire. Dégage une vision sociale et économique. Celle-ci se traduit par la volonté d’intégration sous-régionale avec l’entrée dans la zone CFA ; il élargit l’horizon diplomatique avec l’adhésion à la francophonie. Puis vient l’inespéré : la découverte de l’or noir. C’est alors que du rêve il passera à la réalité. Et cette réalité qui se dit par la transformation du pays en un mini Dubaï est visible aujourd’hui avec la naissance de la ville de Djiboloho à proximité dans ce qui deviendra probablement le District d’Oyala.
La Otravoz.info annonçait dans ces premiers articles qu’un devoir de reconnaissance de l’œuvre d’Obiang Nguema s’imposait. C’est ce devoir de reconnaissance qui vient d’être traduit dans les faits par toute la communauté des ACP en lui décernant ce prix qui lui sera officiellement remis le 23 Novembre prochain.