D'ailleurs, le pouvoir équato-guinéen s'évertue à promouvoir la stabilité, la paix et le développement qu'il dit garantis par le président sortant et candidat à sa réélection Teodoro Obiang Nguema. Son camp salue « une campagne qui se déroule sans incidents ». Les partisans du président Obiang Nguema chantent déjà victoire par la voix de Manuel Ndong, membre de l’équipe de campagne du président sortant.
Des arguments soutenus par José Manuel Edou Biebo qui, lui aussi, fait du transfert de crédit téléphonique dans une rue adjacente. « Notre président est un bon monsieur. Notre pays est bien avancé avec notre président Obiang », affirme-t-il.
« Pas de démocratie et la justice sociale en Guinée-Équatoriale »
Des éloges balayés par Andrès Essono Ondo, principal opposant au régime et candidat à la présidentielle. « Monsieur Obiang n’a pas apporté la liberté aux Équato-guinéens. Je crois que sans la liberté aucun pays ne peut se développer. Il n’y a pas de démocratie et la justice sociale en Guinée-[Équatoriale] », fustige l’opposant. Ce dernier déplore que des policiers et même des militants du pouvoir ont été envoyés pour empêcher le déroulement de certains de ses meetings. L’opposition bat campagne sur l’équité, la justice sociale et la restauration de la démocratie qu’elle juge inefficace, balbutiante, voire inexistante.
En attendant la fin de la campagne vendredi, plusieurs organisations régionales sont en train de déployer leurs observateurs dont le plus grand contingent, 200 observateurs, est envoyé par la CPLP, la Communauté des pays de langue portugaise. Suivi par l’Union africaine (UA) qui en a prévu une cinquantaine.
La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) sera également de la partie avec 25 observateurs. Tout comme la Cemac, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale.
Source : RFI