Le témoignage de Simon Mann sentait le soufre ; il a tenu toutes ses promesses. L’ex-militaire britannique qui, bien volontiers, affirme être un mercenaire évoque à la barre le coup d’Etat raté qu’il a fomenté en 2004 en Guinée équatoriale pour renverser le président Obiang Nguema Mbasogo.
Après avoir passé deux ans derrière les barreaux, Simon Mann a finalement choisi d’entrer au service du régime équato-guinéen avec pour mission d’identifier les commanditaires du coup d’Etat. Et il cite un nom : Elie Kalil, un homme d’affaires libanais.
C’est le moment que choisit Emmanuel Marsigny, avocat du Vice-Président Teodoro Nguema Obiang Mangue pour abattre son atout. Il produit un email d’Eli Calil daté de 2007 et adressé à William Bourdon, l’avocat des parties civiles. Cet email est censé révélé des détails sur les avoirs du vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue.
Sur le banc des parties civiles, William Bourdon s’étrangle, dénonce un « faux grossier », un « procédé immonde », une « attaque ad hominem ».
L'avocat de Teodoro Nguema Obiang estime en revanche que le dossier est politique et que d'aucuns cherchent à instrumentaliser la justice.
Maître Emmanuel Marsigny : "Nous avons voulu verser au débat un document qui interpelle. Nous disons depuis le début que c'est un dossier sans preuves, que c'est un dossier politique, que derrière les grands principes il y a des intérêts particuliers qui cherchent à instrumentaliser la justice française."
Source : RFI