Il n’appartient pas à un diplomate de se répandre sur les modes d’organisation politique d’un pays. En règle général, s’il a des observations à faire, celui-ci peut, à travers une note confidentielle, s’adresser à l’hôte de son pays. En quoi l’ambassadrice des Etats-Unis à Malabo peut-elle tronquer son rôle de diplomate contre celui de l’une de ces ONG dont on sait que par leur nature elles ont souvent des avis à émettre sur le fonctionnement des pays ?
L’on se pose une autre question de taille : l’ambassadrice des Etats-Unis a-t-elle meilleur regard sur un processus que les observateurs de l’Union africaine (UA) ont validé de façon parfaitement impartiale? A-t-elle meilleure appréciation que les ONG qui, en toute indépendance ont été sur le terrain et curieusement n’ont pas constaté les irrégularités que la mission américaine, parfaitement invisible durant ce processus, a constaté ?
L’on se souvient d’un autre artiste du genre, appartenant à la commission des nations unies chargé des Droits de l’homme. Ce dernier avait considérablement biaisé son rapport sur la Guinée-Equatoriale. Malheureusement pour lui, ce sont les missions diplomatiques accréditées en Guinée-Equatoriale qui se sont chargées d’infirmer son rapport, en tête desquelles l’ambassade du Nigeria. Il en a eu pour son grade, et a été sanctionné par la Commission des droits de l’Homme. L’on se permet de rappeler cette anecdote à son Excellence l’ambassadrice.
Sur un tout autre plan, des personnalités américaines de premier plan, Jesse Jackson et Carl Moses Braun, dont on connaît le rôle aux côtés du Dr Martin Luther King dans la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis, viennent de répondre à l’invitation du président Obiang Nguema Mbasogo sitôt sa réélection. Ces derniers ont séjourné en Guinée-Equatoriale ces derniers jours et l’on pense savoir qu’ils n’ont pas eu ce regard condescendant qu’affiche l’ambassadrice des Etats-Unis. Ils ont apprécié le travail accompli par Obiang Nguema Mbasogo.
Il est aussi clair que si le Président Obiang Nguema Mbasogo était l’incarnation de la dictature dont l’habille notre dame l’ambassadrice, ces derniers auraient simplement décliné cette invitation.
Pour terminer, rappelons à la dame américaine que les Etats-Unis continuent de maintenir une pratique barbare du talion (Œil pour œil, dent pour dent) en continuant de sacraliser la peine de mort. L’Etat Equato-Guinéen, l’a aboli dans son pays. Une évolution vers le respect des Droits de l’homme que les peuples du monde attendent du pays de l’ambassadrice des Etats-Unis.