L’armée centrafricaine compte environ 7500 hommes et aujourd’hui selon plusieurs sources, un quart seulement sont armés. Pour le gouvernement centrafricain, le premier objectif est donc de récupérer les armes stockées dans les pays voisins, notamment au Cameroun, depuis l’arrivée de la Seleka à Bangui, quand les militaires centrafricains ont traversé les frontières, avec leurs armes.
Deuxième objectif : pouvoir bénéficier de financements pour des programmes d’équipement. Non seulement en armement mais aussi en treillis, en véhicules, en radios.
Il existe une procédure de levée partielle de l’embargo. « L’ONU n’est pas forcément fermée », souligne une bonne source. La France vient ainsi de livrer du matériel de campement et des gilets pare-éclats il y a deux semaines.
Quant à la levée pure et simple de l’embargo, c’est un processus long. « Il va falloir donner des garanties à la communauté internationale sur les conditions de stockage des armes par exemple, sur la réforme des forces armées aussi », explique une source militaire. « Pour assurer la sécurité, les Faca (forces armées de Centrafrique) devraient pouvoir être formées, équipées et déployées en garnison sur le terrain », affirme de son côté une autre source gouvernementale. « C’est son rôle régalien et pour cela, nous avons besoin que cet embargo soit au moins assoupli le plus rapidement possible. »