Le Bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) est claire : « une crise humanitaire aux proportions massives a plongé 7,5 millions de personnes dans le besoin d’assistance humanitaire et de protection. Soit près de 9 % de la population de la RDC pour 2016 (…) Bien que l’Est de la RDC demeure la partie du pays la plus frappée par la crise avec plus de 1,6 million de déplacés internes fin 2015, les besoins humanitaires se manifestent sur l’ensemble du territoire ». Dans ce rapport, Ocha souligne la vulnérabilité des réfugiés et « des foyers qui les accueillent », et la situation des enfants de moins de cinq ans dont la moitié « souffrent de malnutrition chronique », aggravée par les maladies.
Les Nations unies ne se montrent pas spécialement optimistes en évoquant les conflits dans les pays aux frontières de la RDC comme le Soudan du Sud, le Burundi ou la Centrafrique qui créent de nombreux réfugiés, tout comme la tenue d’élections dans cinq des neuf pays voisins en 2016 et 2017 qui pourrait « engendrer de nouveaux besoins humanitaires (avec) l’afflux de nouveaux réfugiés ».