Cette date a été fixée au terme de quatre journées des travaux auxquels ont participé les représentants de la majorité au pouvoir, ceux de l'opposition et de la société civile, autour du groupe international de soutien au facilitateur.
Ce dialogue, voulu "inclusif", avait été convoqué fin novembre 2015 par le président congolais Joseph Kabila.
L'opposition congolaise avait d'abord boudé ces pourparlers avant de les accepter sous conditions, notamment la libération de prisonniers politiques et d'opinion. Des libérations depuis promises par les autorités.
Les 19 et 26 août, le gouvernement a annoncé la libération de plusieurs militants des mouvements pro-démocratie Lutte pour le changement (Lucha, basée à Goma dans la province du Nord-Kivu) et Filimbi ("Coup de sifflet" en swahili) mais la plupart restent en détention.
Leur libération est "le signe palpable que rien n'est fermé, rien n'est perdu, tout est ouvert", a estimé samedi M. Kodjo.
"Nous ne sommes pas venus ici pour nous préoccuper des problèmes particuliers des uns et des autres, mais nous sommes venus ici pour le sort du Congo", a-t-il cependant ajouté.
Une frange d'opposition a participé aux travaux préparatoires au dialogue, tandis qu’un autre groupe, réuni autour de l'opposant historique Étienne Tshisekedi, a refusé d'y prendre part, récusant la légitimité de M. Kodjo.
L'opposition politique a décidé de participer au dialogue pour "permettre au peuple congolais qui aspire à la première alternance démocratique en RDC" d'être fixé sur la tenue de la présidentielle, a expliqué le député Jean-Lucien Bussa, porte-parole de l'opposition dans ces pourparlers.
"Nous avons trouvé finalement un compromis", s'est réjoui de son côté Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais.
La présidentielle censée se tenir cette année en RDC est aujourd'hui hautement improbable, et la tension monte à mesure qu'approche la fin du mandat du président Kabila fixé au 20 décembre.
La Constitution dispose que "le scrutin est convoqué 90 jours avant l'expiration du mandat du président", soit le 19 septembre.
M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter, mais l'opposition craint qu'il ne s'accroche au pouvoir, d'autant qu'en mai, la Cour constitutionnelle l'a autorisé à rester en fonction jusqu'à l'élection de son successeur.