
A l'UDPS, Etienne Tshisekedi, est ferme sur un point : il « exige la convocation du scrutin pour l'élection le 19 septembre conformément à l'article 73 de la Constitution », lit-on dans une déclaration transmise à la presse. Etienne Tshisekedi rejette, poursuit-il, toute « tentative de référendum pour modifier notre Constitution ».
L'opposant Moïse Katumbi, en exil à Bruxelles, dénonce aussi « le flou entretenu par ce discours ». L'ancien gouverneur du Katanga, estime que le président avait « l'obligation de rassurer sur son départ le 19 décembre 2016 ». Moïse Katumbi décrit un contexte politique délétère, avec une « justice instrumentalisée ». Candidat déclaré à la présidentielle, Katumbi affirme être victime de « harcèlement », en témoigne selon lui, la condamnation à trois ans de prison infligée par la justice dans « une affaire immobilière inventée de toutes pièces ».
Faux rétorque Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement, qui déplore « une tentative pathétique de détourner l'attention ». Dans un communiqué de presse, ce responsable assure que le président et les institutions font « respecter les lois » et « défendent l'ordre constitutionnel ».
Du côté de l'opposition pro-dialogue, Justin Bitakwira, leader de l'Alliance pour la République et la conscience nationale (ARCN), appelle à la mesure et à des discussion constructives. « Quand on entend les dates fatidiques comme la fin du mandat du président Kabila, nous nous disons effectivement que nous sommes en face d’une réalité. Il faut qu’on se mette autour d’une table et que chacun mette un peu d’eau dans son vin, et du côté de l’opposition anti-dialogue et du côté de la majorité. Comme on dit chez moi, enterrons le caca et récoltons les légumes. Ce pays nous appartient tous. Il faut qu’on ait pitié de ce pays aussi fragile qu’il est. »