Ce front citoyen regroupe des organisations de la société civile comme La voix des sans voix, l'Asadho ; des mouvements citoyens tels que Filimbi et Lucha et des opposants politiques parmi les plus connus du pays : Vital Kamerhe, Moïse Katumbi, Felix Tshisekedi, Martin Fayulu, entre autres.
Pour Martin Fayulu, président de l'ECiDé (Engagement pour la citoyenneté et le développement, c'est la société civile qui a un rôle central. « C’était important pour nous parce que c’est un front citoyen et nous pensons que les politiques seuls ça ne suffit pas, explique-t-il. Il faut nous associer avec la société civile. La société civile a démontré dans d’autres pays qu’elle pouvait rassembler tout le monde, évitant ainsi les égos des politiciens. »
Le respect de la Constitution comme seul objectif
Dépasser les égos des uns et des autres. Pour Eve Bazaïba Masudi, secrétaire générale du MLC (Mouvement de libération du Congo), malgré leurs différences, c'est possible : « Ça peut marcher chez nous, parce qu’au-delà du fait que nous sommes des partis politiques différents, nous sommes un seul pays, nous avons un seul objectif : le respect de la Constitution, souligne-t-elle. Vous savez que l’alternance politique, c’est l’oxygène de la démocratie. Sans l’alternance politique, la démocratie ne peut pas respirer. »
Le Front citoyen 2016 est ouvert à tout le monde, insiste la secrétaire générale du MLC comme d'autres participants, y compris aux membres de la majorité qui partageraient leurs vues.
Le Front citoyen 2016 a aussi formulé un certain nombre d'exigences, dont la publication le 31 janvier d'un calendrier consensuel, le début de l'enrôlement des électeurs le 10 février. Il pose la date du 16 février comme une ligne rouge, date où la conférence épiscopale a elle-même annoncé une marche pacifique des chrétiens.