Bien entendu, ces sempiternelles critiques espagnoles, qui visent la manipulation et non la manifestation de la vérité, se sont bien gardées de rappeler que la Guinée Equatoriale est engagée dans un processus irréversible d'amélioration de la condition des droits de l'Homme et de la liberté d'expression.
Moratoire sur la peine de mort, engagement du Président Obiang de l'abolir, reprise du dialogue politique avec l'Union Européenne, invitation de parlementaires européens à évaluer sur place la situation en la matière, amnesties et grâces présidentielles sont autant de faits tangibles – et de gages donnés à la communauté internationale - de la volonté de la Guinée Equatoriale d'avancer sur ce difficile chemin.
L'on peut aussi rappeler que la Guinée Equatoriale a rejoint de son plein gré et en toute indépendance le processus d'examen périodique des Nations Unies. N'est-ce pas là une preuve supplémentaire de sa bonne foi ?
Il faut dire que vilipender en boucle la Guinée Equatoriale permet à ces groupes politiques espagnols de mieux exonérer leur pays en matière de droits de l'Homme. Et pour cause... Depuis deux ans, les bilans des grandes Ong internationales qui distribuent bonus et malus en la matière sont accablants pour l'Espagne : violations de la liberté d'expression et du droit de réunion, impunité pour les crimes du franquisme, violences faites aux femmes... Sans parler des détentions des indépendantistes catalans qui sont purement et simplement assimilables à des détenus d'opinion ou des prisonniers politiques. Oui, des prisonniers politiques au coeur de l'Europe ! A cause de l'Espagne !
A l'avenir, les groupes politiques espagnols qui ont pour posture systématique de critiquer la Guinée Equatoriale seraient bien inspirés d'oeuvrer à l'amélioration de la situation des droits de l'Homme chez eux plutôt que dans leur ancienne colonie. Charité bien ordonnée commence par soi-même, c'est bien connu.
G. CADEMO