L'enjeu de ce référendum repose sur deux articles de la nouvelle Constitution permettant au président Paul Kagame de se représenter en 2017 pour un nouveau septennat à l'issue duquel il sera autorisé à briguer deux autres mandats de cinq ans, et donc potentiellement à diriger le pays 17 ans de plus.
Une opposition quasi inexistante
Cette réforme présentée par les autorités comme une initiative populaire est soutenue par la quasi totalité des partis politiques du pays. Une seule formation parmi celles légalement enregistrées, le Parti démocratique vert, a appelé à voter « non » lors du référendum. Mais sa voix porte peu dans un pays où l'hégémonique FPR au pouvoir est présent à tous les échelons de la société.
De fait, au Rwanda, personne ne doute que le « oui » l'emporte largement.
Critiques de la communauté internationale
Cette révision est toutefois critiquée par les partenaires du Rwanda, Washington en tête, qui a indiqué qu'un maintien au pouvoir de Paul Kagame après 2017 pourrait avoir des conséquences sur ses relations avec Kigali.
L'Union européenne a quant à elle mis en doute la crédibilité de cette réforme menée dans l'intérêt « d'un seul individu ».