Celui que nombre de nationalistes africains considèrent comme le responsable du chaos libyen et le commanditaire de l’éviction du Président Gbagbo est attendu à Grand Bassam pour déposer une gerbe de fleurs devant l’hôtel Etoile du Sud en mémoire aux victimes de l’attaque terroriste du dimanche 13 mars dernier.
Un acte qui ne manquera pas de remuer le couteau dans la plaie en raison de l’implication de Sarkozy dans la crise postélectorale survenue en 2010. Laquelle crise, ayant entrainé 3000 morts au bas mot, reste encore dans les mémoires collectives. A cela s’ajoute le procès de l’ex-Président ivoirien qui se déroule à La Haye.
Un procès que les occupants du palais présidentiel d’Abidjan veulent faire passer sous silence quand bien même il est largement suivi par toute l’Afrique. Sarkozy aurait pu se passer d’une telle visite controversée. Hélas, la présidentielle 2017 arrive à grands pas en France. Les électeurs français dans le viseur, l’ex-Président français fera comme à l’accoutumée un beau discours sur l’amitié franco-africaine dans la lutte contre le terrorisme bien que les africains payent pour l’instant le plus lourd tribut de cette guerre.
La France est certes la cible des terroristes. Mais les africains sont au premier rang. Ainsi la menace terroriste et la faiblesse des Etats africains justifient le maintien de l’armée française en Afrique. Un continent qu’elle n’a pas quitté depuis les indépendances. Le terme coopération sera à nouveau d’actualité. Le taux de chômage en France pourrait encore baissé. Les effectifs militaires ont accru car l’opération ‘‘Barkane’’ par exemple mobilise plusieurs milliers d’hommes dans la zone sahélo-saharienne.
En Côte d’Ivoire, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) bénéficient, depuis les attentas du 20 novembre survenus au Mali, des formations des forces spéciales françaises. Différentes unités militaires ivoiriennes sont formées sous la houlette de l’ambassade de France. 3,5 millions d’euros, 2 milliards, 29 millions Fcfa sont alloués à la coopération à travers l’entremise de la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD).
On ne saurait oublier les nombreux stages militaires effectués entre les deux pays. Il est clair que la menace terroriste fait le lit de la France-Afrique qui a visiblement de beaux jours devant elle.