En effet, ce marxiste pur et dur intègre le gouvernement de Macias Nguema en 1971, c’est à dire deux ans après l’accession de ce dernier au pouvoir, comme ministre jusqu’à la chute de ce régime en 1979. Il était en même temps directeur de radio Malabo et diecteur du journal gouvernemental Ebano. Severo Moto a été le propagandiste de Macias Nguema. Il était aux avant postes de l’endoctrinement du peuple Equato-Guinéen.
Après la prise de pouvoir par Teodoro Obiang Nguema Mbazogo, il va occuper plusieurs fonctions non négligeables. Il représente la Guinée au sommet des non alignés à la Havane (Cuba) en septembre 1979 ; Directeur technique au ministère de l’Information et du Tourisme en 1980 ; Puis est nommé ministre de l’information et du Tourisme l’année suivante. Seulement lorsque le nouveau président s’installe dans ses fonctions, il veut donner une autre orientation au pays axée sur l’ouverture et l’implication de tous les Equato-Guinéens dans le processus de développement de la Guinée Equatoriale.
C’est donc une ligne souple qu’il impulse. Severo Moto, nostalgique de l’ancien régime habitué à l’endoctrinement ne s’adapte pas à cette nouvelle vision. Il est remercié par le président Obiang. Non content de ce qu’il va considérer comme un affront, il plie ses bagages et gagne l’Espagne en décembre 1981. Une fois sur ce sol, il est récupéré par la droite espagnole. Celle-ci n’apprécie guère le nouveau régime de Malabo. Pour une simple raison : Obiang est conscient du retard de la Guinée Equatoriale, et veut l’ouvrir à un nouveau destin dans le concert des nations.
Pour l’ancien colonisateur, ce président est bien trop ambitieux alors qu’il aurait voulu entretenir ce pays dans une sorte de service minimum pour lui permettre de continuer ses activités agraires et autres en toute tranquillité. Obiang a par exemple décidé de faire entrer la Guinée-Equatoriale dans la zone CFA ; puis aussi de faire une glissade vers la francophonie. Un ensemble mieux structuré et donc plus prometteur pour son pays. La droite espagnole est réfractaire à ses idées novatrices.
D’où leur opposition à l’homme et la sempiternelle haine qui va en découler. C’est dans ses activités d’opposition qu’il est appuyé par le régime Aznar. Qui est établi l’avoir également soutenu dans la tentative de putsch qui a eu lieu en Mars 2004. En fournissant des armes selon un ancien des services de renseignement espagnol. Suite à la gravité de cette affaire, le gouvernement espagnol lèvera son statut d’exilé politique avant une rétractation de la Cour suprême espagnole. Mais en 2008, manque de pot, des armes dont la destination était la Guinée-Equatoriale sont trouvé au port de Sagunto. Et en mi-avril 2008, il est ms aux arrêts.
Severo Moto n’a aucun plan constructif pour un Etat de droit en Guinée Equatoriale. Tout son parcourt est émaillé de tentative de déstabilisation et de division. Leader du Parti du progrès (PP), il va s’infiltrer dans la CORED au point de la faire imploser. Actuellement, cette coalition de l’opposition est répartie en trois branches dont la CORED-PP de Moto et Salmon. Lorsqu’on a un parcours si chaotique, comment penser que cet homme peut constituer une alternative au régime de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo ?