Le ministre Togolais de de la Communication de la Culture, des Sports et de la Formation civique, Guy Madje Lorenzo, déclarait que "le sommet intervient dans un contexte international marqué par la recrudescence des actes de criminalité en mer qui ont des conséquences graves sur les économies africaines".
Contrairement au reste du monde, le constat a été fait que la piraterie maritime n'a de cesse de s'accroître dans les mers africaines. Il était donc nécessaire que les membres de l'Union Africaine se voient, en discutent mais surtout qu'ils tombent d'accord et ce qui a été fait bien heureusement.
Au nombre des décisions prises à Lomé: l'engagement des pays de l'Union africaine à échanger leurs informations, leurs expériences et à lutter ensemble contre la piraterie, les trafics ou encore la pêche illicite; la délimitation de leurs frontières maritimes; l'amélioration des capacités d'intervention en mer et d'investir dans la marine. Chacun chez soi, (aucun éventuel droit de poursuite n'est mentionné par le texte, dans les eaux territoriales d'un autre pays); la création d'un fonds de sûreté et de sécurité maritime (le mode d'alimentation de ce fonds n'a pas été déterminé); la création d'un comité composé de 15 ministres désignés pour trois ans. Ils seront chargés de veiller à la mise en oeuvre de la charte.
LA GUINEE EQUATORIALE CONCERNEE A PLUS D'UN TITRE
L'un des pays pour qui la signature de ‹‹la charte de Lomé›› a été un véritable ouf de soulagement, c'est bien la Guinée Equatoriale. Sujet depuis biens des années à la prolifération des attaques en mer de ses ressortissants, le pays dépense des sommes colossales pour s'équiper sur le plan maritime, dans le but de sécuriser son "gros" patrimoine sous-marin.
En effet, si le territoire national Equato-guinéen est d’une taille modeste (28051 km2), son espace maritime est d'environ 280.000 km2 et recèle de grandes richesses minérales et halieutiques. c’est dans les eaux du golfe de Guinée que se trouvent la totalité des gisements pétroliers et gaziers qui font la richesse de ce pays. Il est donc impératif pour lui d’assurer la sécurité de cet espace maritime et de se prémunir contre la piraterie.
C'est à ce titre et à bien d'autres égards que S.E Obiang Nguema Mbasogo, président de la République de La Guinée Equatoriale a effectué le déplacement de Lomé, où il est arrivé le vendredi 14 Octobre 2016.
l'Afrique a plus de 30.000 km de côtes, plus de 90 ports, plus de 92 % d'envoi et ou de réception de marchandises par voie maritime. Les mers assurent plus de 92% du commerce extérieur de l'Afrique et nourrissent l'ensemble des Etats africains enclavés ou non et contribuent à plus de 3/4 des recettes fiscales de l'économie des pays. Les décisions qui ont été prises pendant ce sommet devraient être par conséquent, salutaires et à plus d'un titre.
Un bémol reste tout de même à souligner, c'est la non signature de plus d'une vingtaine des pays affiliés à ce organisme, parmi lesquels le Cameroun, l'un des cadors de l'Afrique centrale.
ZOGO LAROMA