
Tout de suite, un porte-parole de Riek Machar crie au faux : il explique sur Facebook que le vice-président n’est pas le co-auteur de cet article, d’autant qu’il ne partage pas ce point de vue. Un conseiller présidentiel finira par dire sur une radio locale, à Juba, que le document a été rédigé par le cabinet du président.
L’histoire est peut-être cocasse, mais pour les défenseurs des droits de l’homme comme Biel Boutros Biel, elle est surtout inquiétante, car le tribunal est prévu par l’accord de paix que les deux parties ont signé en août. « Ce n’est pas à eux de dire si c’est bien ou non, ils sont tenus de mettre sur pied un tribunal aux termes de l’accord de paix. Ne pas le faire reviendrait à violer cette entente. Et, si elle peut être violée de la sorte, cela reviendrait à dire qu’elle ne sert pas à grand-chose… L’avis de ces deux hommes importe peu ; ils se sont déjà engagés à mettre en œuvre l’accord de paix. »
Le New York Times a reconnu son erreur, avouant ne pas avoir vérifié l’authenticité du document, qui leur était parvenu par voie officielle, auprès des deux coauteurs.