Sidya Touré voulait un triomphe, et il a su parfaitement l’orchestrer. Depuis l’aéroport, c’est un immense cortège qui l’a suivi. Le candidat debout sur un véhicule, les bras levés, savoure.
Enthousiasme militant
Certains de ces partisans craquent. « Le voir rentrer et être reçu comme ça, ça donne les larmes aux yeux, vraiment », lâche un militant, de l’émotion dans la voix. Le service d’ordre met du temps à libérer le passage. Chacun veut sa photo. Pour ses fans de la première heure, Sidya Touré est l’homme qu’il faut pour gérer la Guinée. « Sydia est un bon président, parce que c’est un homme de parole. Lorsqu’il dit quelque chose, il le fait », lance une militante d’une voix assez forte pour percer au-dessus de la musique qui se déverse à plein volume. « C’est un bon Premier ministre. En 1996, il a montré aux Guinéens comment il faut gérer l’Etat. Avec lui, la Guinée sera heureuse », assure un autre de ses partisans enthousiastes.
Lorsque Sidya Touré arrive enfin à la tribune, au micro, il impose une nouvelle fois sa stratégie de campagne : critiquer l’actuel chef de l’Etat, Alpha Condé. « La corruption, on est fatigués ! Le chômage, on est fatigués ! Ebola, on est fatigués ! Alpha Condé, on est fatigués ! », lance-t-il à une foule qui ne cesse de scander son nom.
Le candidat de l’UFR était arrivé troisième au premier tour de 2010, mais il espère cette fois gagner des voix au-delà de son fief de Basse-Guinée