La position attaquée ne se trouve qu'à deux kilomètres de la frontière du Nigeria, dans une zone où la multitude d'îles et d'îlots, et une végétation dense aux abords du lac facilitent les manœuvres discrètes. Le bilan est lourd dans les rangs de l'armée : 11 morts et 13 blessés, selon une source sécuritaire tchadienne. Du côté des assaillants, de nombreux morts également : 37, selon la même source. L'armée tchadienne affirme avoir « mis l'ennemi en déroute » et « récupéré un important lot de matériel », avant d'engager son « droit de poursuite » à l'intérieur du territoire nigérian.
C'est souvent dans ce secteur difficilement contrôlable, frontalier du Nigeria, du Niger et du Cameroun, que les ex-Boko Haram mènent des opérations meurtrières au Tchad. Attaques suicides ou raids éclair contre des villages ou des postes militaires tchadiens se sont multipliés cette année malgré le renforcement du dispositif militaire dans la région. La dernière attaque en date a d'ailleurs eu lieu le 26 août, devant le poste militaire de Kaïga Ngouboua. Deux kamikazes s'étaient fait exploser devant le portail, faute d'avoir pu entrer dans le campement.