
L'Union des syndicats tchadiens (Ust) a lancé "un arrêt de travail, dès mardi, dans tout le secteur public, avec un service minimum dans les hôpitaux" pour cause de salaires de juin impayés, alors que l'Etat subit la chute des cours du pétrole.
"Si rien n'est fait, l'Ust tiendra pour responsable le gouvernement de tout ce qui adviendra", avertit le syndicat dans un communiqué, exigeant "le paiement immédiat et sans condition" des salaires. La grève est "illimitée", a indiqué à l'Afp un responsable de l'Ust. A l'hôpital général de N'Djamena, les services tournaient au ralenti en dehors des urgences, a constaté un journaliste de l'Afp.
Cette grève intervient alors que l'opposition politique a appelé, dimanche, les Tchadiens "à répondre aux mots d'ordre qu'elle va lancer" d'ici la nouvelle investiture du président Idriss Deby Itno, le 8 août.
Au pouvoir depuis 1990, le président Deby, 64 ans, a été réélu en avril au premier tour pour un cinquième mandat avec 61,56 % des voix. L'opposition dénonce "un hold up électoral", demande un nouveau scrutin et exhorte la communauté internationale à reconnaître "la nature dictatoriale" du régime.