Depuis un peu plus d'un an, la situation est difficile, tant dans le secteur public, que dans le secteur privé. Paralysés par de fréquents retards de salaires, les habitants ont bien du mal à faire face à la hausse des prix des denrées sur les marchés.
A l'image de Patlalle, diplômée d'une école de santé. « Tout est devenu cher, explique-t-elle. Avant l’huile, on la payait 750 francs CFA [environ 1,10 euro, ndlr]. Maintenant c’est 900 le litre [près d'1,40 euros, ndlr]. Et avant le riz c’est à 800 francs [1,20 euros, ndlr], maintenant c’est à 1 000 francs ou 1 250 [1,50 ou 1,90 euro, ndlr]. Les prix ne diminuent pas, ils montent au contraire. Tu ne peux pas faire le marché. Il faut avoir au moins 2 000 ou 3000. Imaginez que les personnes gagnent environ 30 000 par mois [45,70 euros environ, ndlr]. »
Alors faute de moyens, les habitants changent de priorités. Et écartent les dépenses superficielles. « Les marchés ça ne donne pas comme avant, raconte ce vendeur de friperies. Ces derniers temps, souvent les articles ne se vendent pas et souvent je passe ma journée comme ça au marché. »
Ces habitants du 3e arrondissement expriment un intérêt limité pour la campagne électorale. La priorité, pour eux, c'est de relancer l'économie du pays.