Après les débats et beaucoup de questions d’ordre juridique, M. Mba Mokuy a été élu par acclamation au bout d’une heure et trente minutes.
En effet, le match n’était pas facile pour l’ancien ministre de la Guinée équatoriale car une autre candidature africaine était aussi en lisse, notamment celle de l’Ethiopie qui avait présenté son ambassadeur, Henok Teferal.
Cependant, l’Afrique a été solidaire en jouant le consensus au sein du groupe. La victoire de Mba Mokuy prouve que le continent est capable de déjouer plusieurs pièges qui lui sont toujours tendus souvent sur ce genre de batailles électorales à l’échelle internationale. Un diplomate l’a d’ailleurs soulevé : « Quand nous sommes unis, nous sortons toujours vainqueurs », a-t-il indiqué. Les pays souvent hostiles à la Guinée équatoriale ont essayé de susciter une dissidence au sein des Africains, mais face à la détermination des représentants des délégations continentales, leur stratégie n’a pas marché. Les Africains ont été solidaires et l’Ethiopie s’est désistée en faveur de la Guinée équatoriale.
Néanmoins, il faut également souligner le rôle joué par l’Espagne, ancienne puissance coloniale de la Guinée équatoriale qui a jeté son dévolu sur Agapito Mba Mokuy. Le représentant espagnol était le premier à indiquer publiquement dans la salle que cette candidature était d’une grande qualité et que son pays appuie totalement Agapito Mba Mokuy dès lors qu’il est soutenu unanimement par les Africains.
Cela a créé une autre dynamique au sein du groupe 1, celui des pays occidentaux. Une chose est sûre, l’élection de la Guinée équatoriale à la tête de cette institution qui compte plus de 186 États, peut paraître comme une victoire pour le Président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. On se rappellera qu’en 2017, la candidature de ce diplomate à la tête de l’union africaine ne lui a pas été fructueuse. Le vote de ce vendredi au sein du conseil exécutif est le fruit d’un travail diplomatique mené par Malabo.