Il s’agira, au cours de ces assises, d’évoquer la situation économique des 6 pays membres de la Cemac et ce, près de 2 ans après le sommet de Yaoundé au Cameroun.
«Généralement, la situation économique de l’Afrique centrale s’est améliorée, depuis les décisions prises par les chefs d’Etat lors du sommet de décembre 2016 à Yaoundé. Mais, on note que ces améliorations ne sont pas substantielles.
Aussi, il est tout à fait normal que les chefs d’Etat se réunissent pour faire le point et donner un coup d’accélérateur pour que la situation soit encore plus bonne qu’elle ne l’est actuellement», a déclaré M.Daniel Ona Ondo,président de la commission de la Cemac.
Les six pays de la zone CEMAC (Cameroun, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine et Tchad) sont confrontés depuis cinq ans à une décélération de la croissance économique concomitamment à la détérioration des déficits budgétaires et des comptes extérieurs, à l'accumulation des impayés dus aux créanciers à l'origine de la baisse d'activités des entreprises et à des tensions sociales.
La situation macroéconomique, après avoir été caractérisée en 2016 par une récession (0,4%), une détérioration des comptes publics et extérieurs ainsi qu'une situation monétaire moins confortable, a manqué de vitalité en 2017.
Eu égard aux risques que faisait courir cette situation sur la cohésion nationale au sein des Etats et la solidité de la monnaie commune, les chefs d'Etat ont adopté en décembre 2016 des mesures d'urgence visant à stabiliser le cadre macroéconomique et à inverser durablement les tendances négatives de leurs économies.
"Au niveau des changes, la situation n'est pas très bonne. Le taux de croissance n'est pas des meilleurs. Au niveau du rapatriement des recettes d'exploitation, ce n'est pas dans la bonne direction", a précisé le président de la Commission de la CEMAC.
Avant la tenue de ce sommet extraordinaire, il est prévu ce mercredi 24 octobre un Conseil des ministres de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac). L’objectif, indique le Pr Daniel Ona Ondo, est «de préparer les dossiers à soumettre pour ce conclave de haut niveau».
Source: Agence de presse Xinhua